50 ans d’Inventaire général du patrimoine culturel en milieu rural : une pratique toujours d’actualité
Depuis 1964 l’Inventaire général du patrimoine culturel a pour mission d’étudier le patrimoine dans toutes ses composantes matérielles, sur une période chronologique allant du Haut Moyen Âge à notre époque moins trente ans, à l’exception des collections des musées et des objets privés. L’Inventaire est général en ce qu’il examine, sans présupposé qualitatif, les œuvres « de la petite cuillère à la cathédrale » selon une formule désormais consacrée. Pensé comme une entreprise de recherche fondamentale dont l’objet essentiel est la constitution d’une documentation de référence excluant toute préoccupation fiscale ou administrative, l’approche globale de l’Inventaire général a fortement contribué à l’élargissement du champ patrimonial, incluant dès l’origine, aux côtés des châteaux et des églises, l’architecture rurale puis le patrimoine industriel et technique. La méthode employée lors des enquêtes ainsi que le vocabulaire descriptif et les modes de restitution des études répondent à une exigence d’homogénéité qui s’applique à l’ensemble des études conduites dans chacune des régions. La photographie professionnelle, conçue dès l’origine comme un aspect essentiel de la recherche, est indissociable de l’étude.
Des études rurales avaient déjà été engagées avant la création de l’Inventaire général ou parallèlement à celui-ci, conduites par des ethnologues et des architectes. On peut signaler en particulier « l’enquête d’architecture rurale » dite EAR 14251, menée à l’initiative du musée national des arts et traditions populaires ; bien qu’inachevée pour l’ensemble du territoire français, elle a largement inspiré la pratique de l’Inventaire général en associant description, relevés d’architecture et photographie.
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