Exposition

Kaléidoscope

Le 20 juillet 1993, le Musée de la Chemiserie et de l’Élégance masculine ouvrait ses portes au public. L’idée de ce musée est née en 1980 de la réflexion d’un groupe d’anciens professionnels de la confection, convaincus de l’intérêt de maintenir vivant le souvenir du patrimoine industriel de la ville et de mettre en valeur la qualité des produits réalisés. A cette époque, l’industrie textile est encore présente à Argenton malgré les difficultés que connaît ce secteur. Les chemiseries emploient à elles seules plusieurs centaines d’ouvrières sans compter les autres ateliers de confection encore présents. Jean-René Gravereaux, ancien industriel local, entouré de sa femme Solange Gravereaux et d’anciennes employées, fondent alors l'Association des Amis du Musée des Industries de Chemiserie-Lingerie (AMICL).

Ce trentième anniversaire est l’occasion de se questionner sur la place du musée dans la ville, la façon dont les habitants se sont appropriés ce lieu emblématique d’une industrie aujourd’hui disparue. Quel(s) souvenir(s) gardent-ils du musée ? Quel événement les a particulièrement marqué ? Pour y répondre, nous avons accueilli pendant trois mois, Sarah Bordier, étudiante en anthropologie à l’Université de Toulouse. Elle a mené ses enquêtes auprès de la population, dans divers lieux de la ville. Kaleidoscope présente, tout au long du parcours permanent, des extraits de ces entretiens qui nous font (re)découvrir des expositions, parfois anciennes, et des collections qui font la spécificité du musée aujourd’hui.