[RécréaSciences] - Le chronométrage en natation

Publié par Centre•Sciences, le 29 février 2024   2.3k

Les épreuves de natation se déroulent dans un environnement aquatique qui présente de nombreux défis en termes de chronométrage. Étant donné que la photo-finish n'est pas utilisée, le classement des nageurs ne peut être établi qu'avec un système dans lequel ce sont les nageurs eux-mêmes qui arrêtent le chronomètre. Voici comment cela fonctionne.

Avant 1968, le chronométrage des épreuves de natation était effectué manuellement. Trois arbitres se tenaient le long de chaque ligne de nage, chronomètre en main, pour calculer avec précision le temps réalisé par chaque nageur. À côté d'eux, un juge devait déterminer visuellement quel nageur touchait le mur en premier.

Aux Jeux Olympiques de Mexico en 1968, Omega, horloger suisse et chronométreur officiel des Jeux, arrivait avec leur panneau de contact. Ce nouveau dispositif testé depuis un an auparavant permet d'éliminer les litiges du chronométrages en natation.

Le principe et le fonctionnement du panneau de contact n'ont guère changé depuis. Fixé sur le mur à l'extrémité de la piscine, ce panneau, également appelé plaque de chronométrage, est connecté à un chronomètre électrique qui démarre automatiquement au signal de départ et s'arrête dès qu'un nageur pose sa main sur le panneau. Afin d'éviter que le chronomètre ne soit influencé par les mouvements de l'eau et les vagues créées par les nageurs, la sensibilité de la plaque doit être réduite. Selon Omega, une force d'au moins 1,5 kg est nécessaire pour déclencher l'arrêt du chronomètre, ce qui permet de distinguer la main du nageur d'un éventuel courant parasite pouvant fausser le résultat.En cas de litige ou de défaillance de ce système électrique, des caméras à haute vitesse, capables de filmer plus de 1000 images par seconde, sont installées au-dessus de la piscine olympique, à la hauteur de l'arrivée. Elles enregistrent le moment où les nageurs touchent le mur. Ces caméras servent souvent de vérification supplémentaire pour confirmer le classement établi par le système de chronométrage électronique.

Enfin, l'ensemble de ce dispositif est toujours soutenu par de véritables arbitres chargés de chronométrer manuellement chaque nageur. Cette méthode ancienne est utilisée en dernier recours si le chronométrage électrique rencontre une défaillance majeure.