[RécréaSciences] - Fièvres et frissons

Publié par Centre•Sciences, le 20 mars 2025   24

38°2, 39°, 40°... Une bonne fièvre et votre chauffage interne s'emballe, et il vaut mieux se mettre au lit. Chacun sait que l'on ne se sent bien qu'à 37°. En fait, cette température n'est stable que pour le cœur, le cerveau et le foie. Ailleurs, dans les muscles ou la peau, elle varie. Pour la peau, par exemple, elle est de 33° en moyenne.

Pour maintenir la température idéale, il faut contrôler la production de chaleur et évacuer les excédents. La chaleur est prise à l'extérieur quand c'est possible, mais surtout la multitude de réactions chimiques qui se déroulent dans nos cellules en produit continuellement. Une centaine de watts au repos et jusqu'à 700 watts lors d'un travail musculaire intense.

Pour se réchauffer, il faut donc limiter les pertes de chaleur dans l'environnement à l'aide d'isolants - les vêtements - et actionner des muscles, volontairement par des exercices physiques, ou involontairement par le frisson et le grelottement.

Pour faire baisser la température, plusieurs mécanismes entrent en jeu. D'abord, les vaisseaux sanguins se dilatent, amenant plus de sang près de la peau qui rougit. Si cela ne suffit pas, les glandes qui produisent la sueur recouvrent la peau de gouttelettes d'eau qui nous refroidissent en s'évaporant.

Malgré tout, lors de certaines maladies, l'hypothalamus qui commande cette régulation peut laisser la température monter, et on se retrouve frissonnant avec 39° de fièvre.

FAITES-LE VOUS-MÊME

Au cours de la journée, notre température varie, passant d'un minimum en fin de nuit à un maximum en fin de journée. Sans aller jusqu'à prendre plusieurs fois votre température, comme lors d'une maladie, essayez de la mesurer à la surface de votre peau avant et après un exercice ou un bain chaud.

Les différentes espèces d'animaux à "sang chaud" ont chacune leur température idéale, connaissez-vous les plus chauds ou les plus froids ? La chèvre, par exemple, vit très bien à 39,9°, la marmotte, en hibernation, se contente de 5°.

-----------
Illustration : Vincent Burille