Plus de plasma et moins de colle pour l’adhésion verre/métal !

Publié par Stéphane Pellerin, le 28 février 2025   11

Dans le cadre du programme ARD MATEX (Ambition Recherche et Développement Multi MATériaux en conditions EXtrêmes), les laboratoires GREMI à Bourges et ICMN à Orléans, en partenariat avec l’entreprise orléanaise Cilas, ont lancé le projet AVM, avec l’ambition de développer des processus de collage du verre et du métal plus éco-responsables.

Le projet Adhésion verre-métal (AVM), lancé en 2022 dans le cadre du programme ARD MATEX, au sein des laboratoires GREMI (Groupe de recherches sur l’énergétique des milieux ionisés), et ICMN (Interfaces Confinement Matériaux Nanostructures), en partenariat avec l’entreprise Cilas, expert reconnu en laser et optronique à Orléans, a pour objectif d’améliorer les processus de collage verre/métal. Ainsi, ce projet, qui s’inscrit dans une démarche éco-responsable, vise deux objectifs : la réduction, voire l’élimination de l’usage des résines adhésives et le collage moléculaire par dépôt plasma.

« L’entreprise Cilas s’est appuyée sur les équipements et le savoir-faire de nos laboratoires et de nos personnels afin d’atteindre ces deux objectifs. Le traitement de surface à l’aide de procédés plasma à pression atmosphérique permet de réaliser des dépôts en couche mince sur la surface des matériaux et ces dépôts devraient servir à rendre possible le collage moléculaire entre les deux surfaces : c’est prospectif », détaille François Faubert, maître de conférences spécialiste de l’analyse des matériaux et des diagnostics.

Les chercheurs se félicitent par ailleurs de pouvoir montrer, au travers de cette étude, de nouveaux réacteurs et d’avoir fait l’acquisition d’un réacteur de type industriel, qui leur permet d’engager des travaux de recherche et développement avec l’entreprise PlasmaTreat, leader dans la fabrication de systèmes de plasma atmosphérique. Autre point très positif du projet AVM, la mise en contact de nombreuses personnes et la mutualisation des savoir-faire et connaissances.

« Nous développons des dispositifs à l’échelle de laboratoire qui devront être portés à l’échelle industrielle. L’intérêt est d’avoir des dispositifs utilisables facilement in situ, dans les entreprises, ajoute Stéphane Pellerin, professeur à l’université d’Orléans. Nos recherches pourront profiter à d’autres entreprises qui utilisent ces techniques de collage de matériaux, notamment dans l’aérospatial. »

F.Faubert, I.Geraud, S.Pellerin

Illustration principale : ©GREMI, G.Charles & M.Lienard