Détecteurs de métaux : rencontre avec un prospecteur patient et reconnaissant de son travail
Publié par maxime legardez, le 8 mars 2023 1.2k
Il y a une forte présence de prospecteurs de métaux dans la ville de Bourge et ses alentours, équipés de détecteurs de métaux, bien que ce passe-temps soit pratiqué par beaucoup, certains utilisent leurs compétences pour aider à retrouver des objets perdus. Ivette Cepoda, une retraitée de 56 ans, est une passionnée de la détection de métaux depuis environ cinq ans et a découvert de nombreux objets au fil du temps. Cependant, elle a été agréablement surprise de pouvoir aider un agriculteur à retrouver un pendentif en or chargé d’histoires de famille, qu’il avait perdue dans un de ses champs en fin d’année dernière.
Un appel à l’aide puis la restitution
Laurent a exprimé sa surprise en commentant : “Je pensais que ça allait être difficile pour le retrouver”. Le propriétaire du pendentif avait égaré celui-ci lors d’un travail de maintenance d’urgence sur son tracteur au milieu d’un champ. À sa grande surprise, elle a rapidement détecté la présence de l’objet tant recherché : “Je ne pensais vraiment pas que j’allais le trouver.”
Ayant réussi à rendre le pendentif à son propriétaire en larmes, Laurent était ravi de son exploit. Passionnée d’histoire, elle a révélé qu’elle avait été infirmière pendant près de 40 ans, mais avec l’âge, elle a réalisé qu’elle aurait aimé devenir archéologue, car cela lui permettait de découvrir des objets qui racontent l’histoire des gens. L’un de ses trésors les plus précieux est un insigne de casquette irlandais Tyneside, appartenant à un soldat et distribué lors de leur entraînement avant d’être envoyés au front lors de la bataille de la Somme en 1916, où de nombreux soldats ont été tués ou blessés.
Un prospecteur de métaux à une responsabilité indéniable
Elle a souligné que lorsqu’on utilise un détecteur de métaux, il est important de ne pas laisser de traces en creusant des trous. “La plupart du temps, vous ne pouvez pas voir où nous avons été”, a-t-elle expliqué. Si vous trouvez des déchets tels que des canettes, des bouchons de bouteilles, des gros morceaux de ferrailles ou des tirettes, “vous devez les prendre et les jeter à la poubelle ou en déchetterie”, a-t-elle précisé.
“La prospection de métaux, c’est comme un chocolat, nous ne savez jamais sur quoi vous allez tomber !”. En effet, le temps passé dans les champs et foret permet à Ivette de profiter de sa retraite au grand air et surtout de maintenir sa forme physique en garantissant une certaine mobilité régulière.
“Par contre, je ne supporte pas qu’on pense de moi que je suis une pilleuse. J’ai travaillé toute ma vie, je paye mes impôts comme tout le monde, et je ne suis pas une voleuse”. En effet, la loi est très claire sur le sujet de la détection de métaux dans le cadre du loisir, autorisé moyennant l’autorisation du propriétaire, et qui s’écarte complètement du cadre archéologique.
“Mon but n’est pas de trouver du matériel archéologique, mais juste me balader”. “Si ce loisir est interdit en France, cela voudra dire que tout le sol français est un site archéologique. Dans ce cas, pourquoi y a-t-il autant de construction autour de mes coins de détection ? Pourquoi les archéologues ne prospectent pas les endroits où je vais ? Peut-être, tout simplement, car il n’y a rien d’intéressant ?” rétorque-t-elle.
En attendant, Yvette continuera ses balades dans les champs pour aider ceux qui demande son aide pour retrouver des objets perdus.