Entretien avec Maryvonne Ardourel, ambassadrice 2022 de la Fête de la Science en région Centre-Val de Loire
Publié par Centre•Sciences, le 13 septembre 2022 1.3k
Découvrez le parcours et l'engagement de l'ambassadrice 2022 de la Fête de la Science en région Centre-Val de Loire.
Entretien avec Maryvonne Ardourel, Docteure es science Microbiologie, Maître de conférences Biochimie/biologie moléculaire, Enseignant- chercheur - Laboratoire INEM - UMR 7755 - CNRS - Université d'Orléans - Directrice Valérie Quesniaux.
- Maryvonne Ardourel quel est votre parcours de formation ?
Un parcours un peu atypique pour un parcours long : bac technologique, classes préparatoires (biomathsup-techno), BTS analyses biologiques (Anabiotech), licences et Maitrises de Biochimie et chimie organique/de Biologie moléculaire et génétique, DEA de microbiologie option biochimie, Doctorat de troisième cycle Microbiologie/Biologie moléculaire à l’université Toulouse Paul Sabatier (Toulouse III)
- Vous êtes Docteur en Sciences, pouvez-vous nous expliquer sur quoi vous travaillez au sein du laboratoire de recherche ?
Je travaille sur des cellules du cerveau pour comprendre certaines maladies (maladies du neuro-développement comme l’autisme, tumeurs cérébrales).
- Vous êtes ambassadrice de la Fête de la Science 2022 en région Centre-Val de Loire, que représente la Fête de la Science pour vous ?
La Fête de la Science représente pour moi un moment précieux de partage et d’échange centré sur nos travaux de recherche qui réunit toutes les classes sociales. Cette idée de communication scientifiques à travers une fête m’a séduite spontanément. J’ai toujours aimé expliquer les choses aux autres. Alors expliquer ce que je fais au grand public, une évidence, un vrai bonheur.
La Fête de la Science pour moi, c’est un engagement en tant qu’étudiante : J’ai eu la chance de la voir naitre en 1992 lors de mes premières années de thèse, appelée en ce temps-là si mes souvenirs sont bons, Science en Fête ; puis en tant qu’enseignant-chercheur : J’ai ainsi œuvré à sa mise en place à l’université d’Orléans dès mon arrivée, mais aussi en tant que membre actif d’une association, Action Science Jargeau qui œuvre pour promouvoir les sciences auprès du grand public. Association née de parents d’élève pour au départ faire entrer d’une autre façon les sciences dans les écoles. Portée par son Président Henry Pillière, c’est aujourd’hui une association intergénérationnelle (notre ainé bientôt 80 ans) constituée d’adhérents scientifiques et non scientifiques qui permet d’éveiller l’intérêt scientifique des jeunes et des moins jeunes.
Mais la Fête de la Science représente aussi le fruit d’un travail d’équipe, une aventure humaine pour faire partager notre savoir et nos passions et nous apporte des instants de convivialités en parlant et faisant des sciences.
- La culture scientifique constitue un engagement incontournable pour vous ? Comment l’expliquez-vous ? Qu’est-ce qui vous motive ?
De façon générale la culture devrait être un engagement incontournable. Issu d’un milieu social modeste je n’ai pas eu la chance d’être initié à celle-ci enfant. La culture scientifique, élément à part entière de la culture, est pour moi essentielle. On en prend d’autant plus conscience dans un contexte de pandémie où la culture scientifique est un élément clé pour participer aux débats d’idée et comprendre des décisions scientifiques.
- Une petite anecdote sur une action de culture scientifique ? Sur votre recherche ? Racontez-nous…
Ce n’est pas vraiment une anecdote mais c’est quelque chose qui m’a marquée et emplie de joie. Une maman et sa jeune enfant polyhandicapée s’approchent du stand et me dit : "Pour rien au monde ma fille ne manquerait une Fête de la Science, elle attend ça tout l’année". Au vu des lumières qui éclairent son regard lorsqu’elle participe aux activités, par exemple lorsqu’elle tient une simple micropipette dans ses mains on comprend l’importance pour elle de cet évènement.
- Et pour l’édition de la Fête de la Science en 2022, quel est votre projet ?
Malgré un éloignement ces dernières années du terrain lié à des contraintes de santé, mon projet pour cette année est de participer à nouveau activement à l’édition 2022 en continuant à présenter au public à travers des manipulations et des jeux nos travaux de recherche, comme cela a été le cas avec les projets portés par le groupe Ax-One (neuroscientifiques orléanais - Référente Céline Dubourg, Enseignant-Chercheur), qui ont permis la création d’un Escape Game sur le cerveau : "Neurogame - Docteur Ciboulot" et l’élaboration d’un Livret grand public "Voyage au centre du cerveau avec le professeur Ciboulot".
- Cette année, que vous inspire la thématique nationale sur le changement climatique ?
Je ne répondrai pas à cette question directement sur le thème en soi du changement climatique, car je ne suis pas une experte dans le domaine, mais je reviendrai plutôt sur l’importance et la pertinence de choisir cette thématique nationale pour la Fête de la Science. Le fait d’avoir un thème permet de mettre au-devant de la scène des préoccupations majeures d’impacts nationaux et internationaux comme le changement climatique. En parler aux travers de la Fête de la Science va donner la possibilité aux jeunes qui seront les principaux leviers de demain, d’en prendre conscience, d’aller à la rencontre des chercheurs et connaitre l’existence de certaines solutions pour minimiser et/ou anticiper ce changement climatique.
- Un mot pour conclure ?
Que la fête soit belle !!!